mercredi 19 août 2009

Chirurgie du cancer de la prostate réalisée sans transfusion sur un patient Témoin de Jéhovah

Lorsque nous sommes exposés au scalpel d’un chirurgien, bon nombre d’entre nous préfèrent éviter de perdre de grandes quantités de sang ou de devoir recevoir une transfusion sanguine pendant l’opération. Les transfusions sanguines, liées à l’anesthésie, augmentent les risques potentiels de complications inhérentes à toute opération chirurgicale qui cherche à réduire les chocs causés au corps . Pour certaines personnes, le refus de la transfusion est renforcé par de profondes convictions personnelles ou religieuses. Les procédures médicales incluant la compression sanguine sont spécifiquement interdites par certaines fois religieuses, comme celle des Témoins de Jéhovah. Ils pensent que la Bible condamne le stockage, la consommation ou la transfusion de sang humain ; autant de moyens employés dans des cas de médecine urgentiste. La « doctrine sanguine » de leur religion interdit les procédés chirurgicaux incluant la transfusion d’unités de sang allogène.
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Dans les cas où certains aspects du traitement sont interdits, les Témoins de Jéhovah typiques doivent le plus souvent avoir un entretien avec leurs médecins, puis décider personnellement de ce qui se passera. C’est précisément la situation dans laquelle Reginald s’est trouvé quand on lui a diagnostiqué un cancer de la prostate à un âge déjà avancé, 55 ans. Pour le soigner, une technique d’opération réduisant l’impact sur le corps et moins douloureuse a été choisie ; cette méthode s’appelle la prostatectomie robotisée Da Vinci . A l’aide des robots Da Vinci, on augmente la dextérité opératoire ; le chirurgien réalise cinq petites incisions au lieu des six, plus invasives, habituellement pratiquées. De plus, on constate moins de réactions corporelles, une convalescence plus courte et une récupération plus rapide des cathéters. La prostatectomie assistée par robotique Da Vinci peut être effectuée avec moins de 100 centimètres cubes de pertes sanguines, ce qui était très important dans le cas de Reginald. 100 centimètres cubes, c’est très peu, et cela permettait de préserver sa conscience.
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Reginald explique : « Ma femme et moi, nous étions persuadés que recourir à la chirurgie assistée par la robotique Da Vinci était la meilleure solution. J’ai examiné les autres techniques opératoires, mais elles étaient trop invasives et elles risquaient de mettre en danger mon style de vie. C’est alors que mon urologiste m’a parlé d’un médecin, le Dr Samadi ; apparemment, il réalisait des prostatectomies par laparoscopie. J’ai pris rendez-vous avec lui. Il m’a tout de suite contacté, a organisé une consultation et, peu après, m’a opéré. Et maintenant, je me remets sur pieds, tout se passe bien, mes activités retournent à la normale. »
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Il poursuit : « Les gens peuvent devenir terriblement hautains quand, par sentiment de devoir, d’autres expriment des souhaits quant à la façon dont ils veulent être soignés. Le Dr Samadi, lui, n’est pas comme ça. Il se consacre à la lutte contre le cancer, et il s’est montré très compréhensif envers moi. En plus d’un médecin, c’est un ami. Je suis très heureux de l’avoir rencontré. »

David B. Samadi est spécialisé en robotique et en chirurgie « douce » à l’école médicale Mount Sinai de Manhattan, à New York. Il est l’un des rares chirurgiens urologistes cancérologues de par le monde à être formé à la robotique, à la laparoscopie et à la chirurgie ouverte.

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