dimanche 6 septembre 2009

Une décision de la Cour suprême de Russie donne de l’espoir

MOSCOU – Le 18 août 2009, la Cour suprême russe a rendu une décision protégeant la liberté de religion. Elle a entériné une prise de position antérieure de la Cour régionale de Samara qui avait écarté la demande faite par le Procureur de la Région de Samara de liquider l’organisation religieuse locale des Témoins de Jéhovah.

Le 29 mai 2009, la Cour régionale de Samara a rejeté la requête du Procureur, statuant : « La Cour est convaincue du fait que les charges avancées sont sans fondement, et de l’absence de preuves. » Le Bureau du Procureur a alors lancé un appel. Cependant, quand les juges de la Cour suprême l’ont interrogé, le représentant du Procureur général a reconnu qu’il ne détenait aucun argument légal pouvant soutenir sa cause.

Le solide rejet de l’appel par la Cour suprême a été salué par les Témoins de Jéhovah, qui espèrent que cette décision ouvrira la voie à une liberté religieuse en Russie, sans crainte d’harcèlement gouvernemental ni judiciaire.

Pour l’instant, les Témoins continuent à faire face à une attaque coordonnée à l’encontre de leur culte pacifique. Une enquête de cinq ans sur le Centre administratif des Témoins de Jéhovah perdure. Plus tôt en 2009, le Bureau du Procureur général avait ordonné à tous les procureurs locaux de Russie de mener des enquêtes approfondies sur chaque organisation religieuse locale des Témoins de Jéhovah du pays, et d’employer la loi sur l’extrémisme de façon à interdire leurs activités. En conséquence, 500 enquêtes ont été enregistrées, et 50 avertissements et avis ont été diffusés, aboutissant à 8 instructions judiciaires toujours en cours, avançant des charges d’activités extrémistes non fondées. Si ces charges sont soutenues par les Cours, les organisations locales pourraient être mises en liquidation. De plus, la littérature religieuse utilisée dans le monde entier pour l’instruction et le culte pourrait être interdite en Russie.

Il reste à voir si le Bureau du Procureur général et les instances judiciaires russes vont réagir à la décision de la Cour suprême du 18 août et mettre un terme au harcèlement injustifié d’une minorité religieuse reconnue sur le plan international.