mardi 16 mars 2010

Russie : La police ignorante des questions religieuses

En s’en prenant aux églises évangéliques et aux Témoins de Jéhovah, la Police russe continue à saper la liberté religieuse au nom de la sécurité nationale et de la lutte contre l’extrémisme. Dans le cas des Témoins de Jéhovah, la lutte contre l’extrémisme se mue en persécution ouverte. Le dernier épisode en date de cet acharnement a eu lieu vendredi passé avec l’arrestation de Yuri Gusev, coupable d’avoir eu des publications jugées extrémistes dans sa voiture. Décrits comme une secte « hostile aux autres Eglises », les Témoins de Jéhovah sont actuellement systématiquement harcelés dans plusieurs régions de Russie. Les autorités sont probablement excédées par leur refus du service militaire et de prendre les armes, leur rejet des transfusions sanguines, et par leur dévouement à la communauté.

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Des Ecossais se rapprochent du Saint-Graal médical : un substitut sanguin

Des chercheurs écossais ont entamé un programme de recherche visant à élaborer du sang artificiel. Ces derniers temps, une sorte de 'course au substitut sanguin idéal' semble s'être mise en place. Lire l'article en anglais.

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Un nouveau système pour éviter de grossses pertes sanguines

Des chercheurs de la Carnegie Mellon University sont occupés à mettre au point un appareil médical permettant de réguler la quantité de sang qui afflue vers une région du corps donnée, ce qui permettrait d'éviter de grosses pertes sanguines au cours d'opérations de chirurgie.

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La chirurgie sans transfusion, une pratique en augmentation

La médecine et la chirurgie sans transfusion ont commené à se développer dans les années 60, quand le Dr Denton Cooley, un chirurgien américain pionnier en matière de cardiologie et diplômé de l’Université du Texas, a réalisé la première opération du cœur sans transfusion, en 1962. Il a continué dans cette voie, pratiquant des opérations complexes, tant sur des enfants que sur des adultes, en chirurgie cardiaque et vasculaire. Pour lui, les risques de ces opérations n’étaient pas plus élevés que si du sang avait été employé.

L’utilisation de transfusions sanguines en médecine remonte à la Deuxième Guerre mondiale. Pourtant, il y a toujours eu des risques associés à cette pratique. Citons la transmission de l’hépatite C ou du sida, deux germes potentiellement mortels. Le taux d’infection via transfusion aux Etats-Unis est de 1 pour 900, ce qui nous amène au chiffre de 900 contaminations par an. Par conséquent, même si les Etats-Unis sont l’un des pays les plus sûrs en matière de réserve sanguine, le risque d’infection y reste fort.

Les taux de mortalité et d’infection sont moins élevés en cas de pratique non transfusionnelle. D’après des statistiques :
• L’emploi de transfusions sanguines multiplie par deux le risque d’infection des patients subissant un pontage coronarien.
• Ces mêmes patients risquent de 3 à 6 fois plus de mourir dans le mois qui suit l’opération.
• Une étude couvrant la période 1996-2003 a montré que les patients transfusés risquent trois fois plus de mourir dans l’année qui suit leur opération.

En conséquence, la médecine sans transfusion a fait des progrès notables depuis le Dr Cooley. L’association No Blood est aujourd’hui à même de lister au moins 30 centres médicaux américains de première importance qui n’emploient pas de sang. Ces centres respectent de hauts critères de qualité, et cinq d’entre eux se situent dans la seule région du New Jersey. Mais la tendance s’internationalise : des centres médicaux n’utilisant pas la transfusion ouvrent leurs portes dans des lieux aussi variés que Hong Kong, l’Afrique du Sud, le Canada, l’Arabie Saoudite, à Mumbai en Inde ou encore à São Paulo au Brésil. 116 sites situés aux quatre coins de la planète sont recensés par No Blood.

On a aussi récemment parlé dans l’actualité de l’Englewood Hospital and Medical Center d’Englewood, dans le New Jersey, qui reçu des fonds fédéraux pour continuer à développer ses projets de médecine sans transfusion .

Les considérations menant à la médecine sans transfusion ne sont pas seulement liées aux risques ou à la crainte d’une diminution des stocks disponibles, mais aussi au facteur économique, comme le déclarent les Dr A. Shander, A. Hofmann, H. Gombotz, O.M. Theusinger et D.R. Spahn, d’Englewood.

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