Vyborg, Russie – Après une confiscation de deux mois, les douanes de Vyborg ont enfin laissé passer la majeure partie d’un chargement de documentation destinée au Centre administratif des Témoins de Jéhovah de Russie.
Plus tôt, le 6 octobre, les agents de ces douanes avaient bloqué un chargement de publications des Témoins parce qu’il « contenait des éléments visant à inciter à la mésentente religieuse ». Le 22 octobre, ils avaient décidé de soumettre tous les documents à une expertise. Le 26 octobre, sans attendre les résultats de cet examen, les douanes avaient envoyé une lettre au Centre administratif des Témoins de Jéhovah de Russie, affirmant que « la restitution des biens était interdite » et qu’ « une action devait être prise afin de s’assurer que les biens étaient sortis » du pays endéans 72 heures. Aucune explication n’accompagnait ce message.
Le chargement n’a pas été renvoyé à l’étranger, car un appel a été lancé devant la Cour d’arbitrage de Saint-Pétersbourg.
Dans une lettre datée du 29 octobre, les douanes de Vyborg ont déclaré : « […] En accord avec la décision de la Cour du district de Rostov du 11 septembre 2009, le traitement des biens déclarés dans le fret est impossible, puisque l’article « Viens, suis-moi » a été déclaré matériel extrémiste. » En réponse, les Témoins de Jéhovah ont produit des preuves que la décision de la Cour de Rostov ne pouvait pas encore être mise en application puisqu’elle faisait l’objet d’un appel auprès de la Cour suprême de la Fédération russe. Les douanes ont mené leur propre enquête à la Cour du district de Rostov pour vérifier cela. Enfin, le 11 novembre, après plus d’un mois d’attente, toute la documentation, à l’exception d’un titre, a été avalisée pour livraison au Centre administratif des Témoins de Jéhovah de Russie.
Depuis cette affaire, plusieurs chargements de Bibles et d’autres publications destinées aux Témoins de Jéhovah de Russie ont été importées et traitées par les douanes de Saint-Pétersbourg, sans que le processus ne rencontre d’obstacle.
La Cour suprême entendra bientôt une affaire de première importance liée aux publications elles-mêmes.
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