jeudi 25 mars 2010

Le ‘droit de garder le silence’

38 Témoins de Jéhovah ont été interrogés en Russie. On leur a demandé de divulguer des informations sur la religion et les habitudes de vie de leurs connaissances. Les Témoins ont refusé et sont en conséquence accusés de rétention d'information. Un policier mentionne cependant leur 'droit de garder le silence'.

(A partir d'une traduction automatique de Google Translate, du russe vers l'anglais)

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En Russie, la Police confisque de la littérature religieuse jusque dans les maisons des croyants

Tambov, Russie – « Quand la police est arrivée chez nous tôt dans la matinée, j’ai soudainement compris que mes craintes par rapport à ma liberté et au bien-être de mes enfants étaient justifiées ». Larisa Cheprunova a été secouée quand son logis a été perquisitionné. « Nous avons toujours respecté les autorités, et pourtant, les agents nous ont traités comme des criminels ; ils s’exprimaient brutalement, ils ont emporté nos possessions et nos publications, et ils ont effrayé nos enfants ! »

Le 17 mars 2010, à environ 7h du matin, trois groupes de policiers sont arrivés simultanément devant trois maisons occupées par des familles de Témoins de Jéhovah vivant dans la ville de Tambov. Les habitants ont été réveillés par les policiers munis de mandats. Ils étaient venus pour fouiller les lieux. Ils ont confisqué les bibliothèques personnelles, emportant des publications bibliques mais aussi des documents commerciaux, des ordinateurs, des données électroniques, et même des albums photos de famille et de la correspondance privée. Tout ceci est arrivé peu de temps après une mise à jour de la Liste fédérale des écrits extrémistes, à laquelle de nouvelles publications des Témoins de Jéhovah ont été ajoutées.

Les mandats ont été délivrés sur base d’une affaire réglée à l’aide de l’Article 282 du Code pénal de la Fédération russe : « Incitation à la haine ou à l’hostilité et dévalorisation de la dignité humaine ». Une décision autorisant les perquisitions a été prise par le Juge Lyudmila Ryazantseva de la Cour du district de Leninsky, en réponse à une motion déposée par le Rapporteur Igor Avdeyev. D’après le texte, les policiers sont à même de « confisquer des objets, de la littérature, des médias électroniques encourageant la haine religieuse […] et d’autres documents rapportant l’activité de l’organisation religieuse. »

Pendant les perquisitions, les propriétaires n’ont pas été informés de leurs droits, n’ont pas reçu de copie du mandat et n’ont pas été autorisés à appeler leurs avocats. Certains n’ont pas pu utiliser leurs téléphones. Chez les Cheprunov, les voix fortes des agents ont effrayé la petite fille de la famille. Elle a commencé à pleurer et à implorer les policiers de ne pas emmener ses parents loin d’elle. Chez les Tagayev, la Police a confisqué une copie du Nouveau Testament éditée à Moscou en 1988, ainsi que d’autres publications des Témoins de Jéhovah.

Vasily Kalin, président du Centre administratif des Témoins de Jéhovah de Russie, qui a connu l’époque de la répression en Russie et qui a personnellement fait l’expérience de la persécution religieuse, a déclaré : « Ce qui est arrivé à Tambov nous rappelle les épisodes difficiles du passé, où les Témoins de Jéhovah étaient spoliés et poursuivis en justice sur base de rapports diffamatoires et de fausses accusations, bref sur aucune donnée tangible. A cette époque, le KGB arrivait tard dans la nuit ou tôt le matin, fouillait les maisons et emportait les publications religieuses et les possessions des Témoins. Ce qui se passe aujourd’hui y ressemble fort et fait particulièrement penser à l’année 1951, où ces actions se sont déroulées sur une large échelle et ont en fin de compte provoqué la déportation de milliers de Témoins de Jéhovah en Sibérie. »

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