vendredi 13 novembre 2009

Géorgie : Rapport international sur la liberté religieuse 2009

Les Témoins de Jéhovah se sont accrus en Géorgie cette année. Toutefois, ils représentent moins de 1% de la population.

Trois affaires portées par les Témoins devant la Cour européenne des Droits de l’Homme ont été jugées en leur faveur, et les quatre autres sont en attente. Ces dernières concernent des actions violentes du chef de policiers ou des décisions judicaires visant à dissoudre des congrégations.

Les Témoins éprouvent toujours des difficultés à obtenir des permis de bâtir leurs lieux de culte, et ce malgré la décision prise en leur faveur par un tribunal de Tbilissi. Par contre, ils n’estiment plus nécessaire de se réunir chez des particuliers pour raisons de sécurité, comme c’était le cas de par le passé.

Aucun chef religieux des Témoins n’est autorisé à entrer dans un bâtiment où se tiennent plus de 200 personnes. Les instances de protection des droits de l’homme nationales n’ont rien fait pour changer cela, alors que, d’une façon générale, les Témoins les trouvent efficaces. Par exemple, leur action a entraîné une nette diminution du harcèlement des jeunes Témoins dans les écoles.

La région séparatiste d’Abkhazie a interdit les Témoins de Jéhovah. Le gouvernement géorgien n’a aucun contrôle sur cette enclave. Les activités religieuses continuent à s’y dérouler, bien que les Témoins les aient quelque peu restreintes.

Certains voient encore les Témoins comme une menace pour la sécurité nationale. 27 cas ont été portés devant les tribunaux par le mouvement. Ils concernaient essentiellement des cas d’agression pendant l’activité de porte-à-porte ou au cours de constructions de lieux de culte. 3 affaires ont été résolues, 1 a mené à un abandon des poursuites. Les 23 autres n’ont pas été élucidées. Les personnes condamnées pour harcèlement dans ces affaires sont entre autres un maire, des prêtres locaux et des enseignants.
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