dimanche 27 septembre 2009

Les soins à donner en fin de vie sont une source de dilemmes

En Irlande, il n’existe pas encore de législation sur les soins à fournir aux patients en phase terminale. Cette situation entraîne de nombreuses questions : faut-il ou non débrancher les appareils maintenant une personne en vie ? Sur quoi se baser pour prendre une décision ? Faut-il respecter les convictions religieuses des patients ? Quid des transfusions sanguines chez les Témoins de Jéhovah ?

Il semblerait que l’Irlande soit en passe de se doter de textes législatifs dans ce domaine.
Certains cas ont en effet attiré l’attention des législateurs. Citons-en deux.

Le premier cas est celui d’une femme dans le coma depuis 24 ans. Sa mère a obtenu de la Haute Cour et de la Cour suprême (en appel) le débranchement des appareils qui la maintenaient en vie. Cette décision a fait jurisprudence.

Le second cas, plus récent, concerne une femme originaire du Congo, Témoin de Jéhovah. Elle refusait les transfusions sanguines ; sa vie et celle de son enfant (elle était enceinte) étaient en danger. La Haute Cour a autorisé l’hôpital à outrepasser ses convictions religieuses. Un point déterminant dans cette affaire fut le fait que la capacité de la femme à comprendre la gravité de sa situation a été jugée insuffisante par la Cour.

Ces deux cas, loin de fournir un matériau de base à toutes les décisions médicales à prendre dans le domaine éthique, ont incité à la rédaction de textes précis.

La Commission pour la Réforme de la Loi recommande que le refus d’un traitement médical sur base de critères religieux soit respecté, à condition que la personne soit en mesure de prendre une telle décision.
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