vendredi 22 janvier 2010

L’Union pour les Libertés civiles américaines conteste une loi de Porto Rico qui empêche les Témoins de Jéhovah d'aller de maison en maison

L’Union pour les Libertés civiles américaines (American Civil Liberties Union, ACLU) s’est adressée à la Cour d’appel des États-Unis pour le premier circuit (U.S. Court of Appeals for the First Circuit) pour contester une loi promulguée à Porto Rico, état fortement lié aux Etats-Unis. La loi en question autorise des habitants d’un quartier à empêcher tout accès public à celui-ci en l’entourant de murs. Une telle disposition empêcherait les Témoins de Jéhovah d’aller de maison en maison, un droit qui leur est accordé en vertu du Premier amendement. D’ailleurs, les 25 000 Témoins de Porto Rico, répartis en 318 congrégations, ont contesté ce texte législatif, tout comme l’éditeur des publications du mouvement, la Watchtower Bible and Tract Society of New York, Inc.

Daniel Mach, de l’ACLU, estime lui aussi que cette loi entre en contradiction avec les droits constitutionnels des Témoins de Jéhovah, puisqu’elle restreint d’une part la libre communication des idées et, d’autre part, l’exercice religieux.

Les Témoins ne seraient pas les seuls à être gênés par ce texte. Toute association ne disposant pas de moyens élevés – et recourant donc fréquemment au porte-à-porte pour se promouvoir ou atteindre son but – est lésée. Et que dire du démarchage en période d’élections ?

Enfin, William Ramirez, également de l’ACLU, fait valoir le rôle essentiel et historique de la rue en tant qu’espace public dans la discussion publique et la communication.

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