mardi 4 août 2009

Les Témoins de Jéhovah se voient refuser l’enregistrement à Karabakh

Les autorités de Nagorno-Karabakh ont refusé de laisser les Témoins de Jéhovah et d’autres groupes religieux non traditionnels avoir des activités dans la république autoproclamée, citant leurs « méthodes d’influence psychologique » sur la population.
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Une nouvelle loi a récemment obligé tous les mouvements religieux à s’identifier auprès du département gouvernemental aux affaires religieuses et aux minorités religieuses. Ashot Sargsian, à la tête de ce département, a expliqué que les activités des Témoins de Jéhovah et d’autres groupes ont effectivement été interdites sur base d’une « conclusion d’experts négative ». Il a dit qu’ils enfreignent les lois par leur pratique du « prosélytisme » et des « méthodes d’influence psychologique ».
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Artur Ispirian, avocat des Témoins de Jéhovah, a balayé ces propos, disant que la loi de Karabakh ne définit pas le terme « prosélytisme ». L’affaire sera portée devant la justice, et les Témoins ne comptent de toute façon pas cesser leurs activités.
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Dans ce pays, c’est la loi martiale qui prévaut, comme l’a rappelé M. Sargsian. Les Témoins de Jéhovah ne cessent d’avoir des démêlés avec les autorités au Karabakh et en Arménie parce qu’ils sont perçus comme une menace pour la quasi officielle Eglise apostolique arménienne et parce qu’ils refusent d’accomplir leur service militaire. Des douzaines d’entre eux ont été emprisonnés pour cette dernière raison.
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Le Conseil de l’Europe avait fait pression pour qu’une forme alternative de service soit établie. Cela a donc été fait en 2004. Pourtant, les emprisonnements ont continué.
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Le gouvernement arménien a quant à lui légalisé le mouvement des Témoins de Jéhovah en octobre 2004.
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1 commentaire:

Mélanie Gemen a dit…

Intéressante cette phrase : "L’affaire sera portée devant la justice, et les Témoins ne comptent de toute façon pas cesser leurs activités." Ils commencent à comprendre...