mercredi 23 septembre 2009

Des scientifiques travaillent au sang artificiel

La découverte d’un composé pouvant être employé à la place de sang naturel n’est pas utopique ; des scientifiques y travaillent, même si, pour le moment, aucun résultat tangible n’est visible.

Produire un substitut sanguin sans risque n’est pas chose aisée, si l’on en croit l’étude Blood Substitutes : Hemoglobin-Based Oxygen Carriers, réalisée par le Coneil américain des Sciences et de la Santé[1] et rédigée par le Dr Jerrold H. Levy, de la Emory University School of Medicine, également membre du Emory Healthcare. D’après les Instituts nationaux de la Santé[2], des systèmes sophistiqués ont été développés pour produire du sang artificiel (appelé au pluriel dans le jargon médical « transporteurs d’oxygène basés sur l’hémoglobine[3] ») dans de grandes quantités, mais des effets nocifs inattendus ont été observés au cours des tests. Le NIH souligne le fait que des recherches plus fondamentales doivent être menées sur ces substituts, comme par exemple sur leur compatibilité avec le système immunitaire. Il faudrait aussi analyser le lien entre substituts et attaques cardiaques.

Malgré ces difficultés, les programmes de recherche continuent, car les avantages d’un sang artificiel seraient énormes :
· Durée de conservation augmentée
· Stockage et transport plus faciles
· Stabilisation plus rapide et plus flexible des patients en état de choc
· Réduction des risques de transmission des maladies par voie sanguine
· Réduction des réactions allergiques
· Tests de compatiblité réduits
· Disponibilité élargie et réserves renforcées

« Développer un substitut sanguin fiable est un but que poursuivent des chercheurs en médecine depuis des décennies », affirme l’ACSH. Même si l’origine de ces recherches est à chercher du côté des soins à donner aux soldats blessés sur le champ de bataille, elle s’explique également aujourd’hui par les conséquences des accidents de la route.

[1] American Council on Science and Health (ACSH)
[2] National Institutes of Health (NIH)
[3] hemoglobin-based oxygen carriers (HBOCs)
.

1 commentaire:

Uwase a dit…

Je me suis renseignée sur le net. On dit ceci sur le site sciencedirect.com:
"Parmi ces substituts sanguins, il existe les perfluorocarbures et les transporteurs d’oxygène à base d’hémoglobine. Ces derniers sont d’origine naturelle : humaine et bovine ou recombinante. Ces hémoglobines d’origine naturelle peuvent faire appel à trois types de modifications : chimiques (pontage intramoléculaire, polymérisation, conjugaison à des macromolécules et combinaison de plusieurs modifications chimiques), génétiques ou technologiques par microencapsulation. Ces transporteurs d’oxygène à base d’hémoglobine sont à différentes phases d’essais cliniques et certaines de ces solutions présentent des effets secondaires (hémodynamique et oxydatif). La compréhension de ces effets et la possibilité de les corriger conditionnent leur utilisation à grande échelle et les retombées économiques qu’ils peuvent générer."